SUR LES TRACES DE CHARLES QUINT...
Bruxelles comprenait 3 monts, d'abord, le Coudenberg (Mont froid), en deuxième lieu, le Treurenberg (Mont du chagrin). Le troisième mont était le Galgenberg (Mont des gibets) situé exactement à l'emplacement de l'actuel Palais de Justice; encore faut-il préciser qu'en ce lieu n'étaient exécutées que les personnes ordinaires car les nobles détenaient l'insigne privilège d'être décapités sur la Grand-Place, comme le furent le 5 juin 1568, les comtes d'Egmont et de Hornes, deux de nos héros qui s'opposèrent à la politique de Philippe II.
La construction du palais a été initialisée au 12ème siècle, par les ducs de Brabant. Agrandi et embelli au fil du temps et au gré de souverains successifs, rempli d’œuvres d'art, il était considéré comme l'un des plus somptueux châteaux de l'époque et fut l'une des résidences principales de Charles-Quint. Albrecht Dürer a décrit ses jardins comme des lieux paradisiaques.
Malheureusement, le 3 février 1731, un effroyable incendie se déclenche. On a accusé, sans doute à tort, les cuisiniers occupés à faire de la confiture et l'on s'accorde généralement aujourd'hui à penser que la faute en incombe plutôt à la gouvernante générale des Pays-Bas, Marie-Élisabeth d’Autriche. Celle-ci aurait oublié de faire éteindre les bougies de son appartement. Quoiqu'il en soit, dans ce palais comprenant beaucoup de bois, le feu se répand très rapidement; les pompiers munis de seaux et de seringues à eau ne parviendront pas à l'endiguer, d'autant qu'un froid très intense gèle l'eau durant le transport. Le protocole étant strict, on empêche en outre les pompiers d'accéder au foyer de l'incendie...
Pour comprendre l'histoire de la Belgique, il faut se concentrer un tout petit peu: un jour elle est bourguignonne, puis tout-à-coup espagnole, autrichienne, française, hollandaise,... même les Belges de souche s'y perdent un peu...Toujours est-il que sur les restes du Coudenberg il y a actuellement des constructions néoclassiques datant de la fin du 18ème siècle, l'époque où nous étions devenus autrichiens et où Charles-Alexandre de Lorraine, beau-frère de Marie-Thérèse d'Autriche, était gouverneur des Pays-Bas autrichiens, un gouverneur "étranger" mais néanmoins très apprécié par la population.
Que reste-il de ce Coudenberg incendié?
Ce qu'il en reste se situe sous le niveau des rues actuelles. ll s'agit du niveau inférieur de certaines pièces du palais et notamment de l'Aula magna : cette pièce a connu des évènements extraordinaires, en particulier l’émancipation et l'abdication de Charles-Quint. Le niveau inférieur correspondait aux cuisines et au lieu de stockage de la nourriture.
On découvre également une rue, la rue Isabelle, créée par l'infante Isabelle pour pouvoir se rendre en droite ligne du palais jusqu'à la collégiale Saints-Michel-et-Gudule. Elle dût pour ce faire exproprier le Grand Serment des Arbalétriers mais elle construisit en compensation la Domus Isabellae à l'intention du Grand Serment des Arbalétriers et de la Cour. Le quartier a été rasé au début du 20ème siècle pour permettre la construction du Palais des Beaux Arts de Victor Horta.
Une chapelle avait été construite avec deux niveaux de soubassement pour qu'en dépit du dénivelé du terrain, elle reste à hauteur du rez-de chaussée de l'Aula magna. Ce sont donc ces parties basses qui n'ont jamais eu de fonction rituelle que l'on peut voir maintenant.
Des hôtels particuliers de notables étaient construits aux abords du palais, dont l'hôtel d'Hoogstraeten dont on peut encore voir une partie des murs.
Bruxelles comprenait 3 monts, d'abord, le Coudenberg (Mont froid), en deuxième lieu, le Treurenberg (Mont du chagrin). Le troisième mont était le Galgenberg (Mont des gibets) situé exactement à l'emplacement de l'actuel Palais de Justice; encore faut-il préciser qu'en ce lieu n'étaient exécutées que les personnes ordinaires car les nobles détenaient l'insigne privilège d'être décapités sur la Grand-Place, comme le furent le 5 juin 1568, les comtes d'Egmont et de Hornes, deux de nos héros qui s'opposèrent à la politique de Philippe II.
La construction du palais a été initialisée au 12ème siècle, par les ducs de Brabant. Agrandi et embelli au fil du temps et au gré de souverains successifs, rempli d’œuvres d'art, il était considéré comme l'un des plus somptueux châteaux de l'époque et fut l'une des résidences principales de Charles-Quint. Albrecht Dürer a décrit ses jardins comme des lieux paradisiaques.
Malheureusement, le 3 février 1731, un effroyable incendie se déclenche. On a accusé, sans doute à tort, les cuisiniers occupés à faire de la confiture et l'on s'accorde généralement aujourd'hui à penser que la faute en incombe plutôt à la gouvernante générale des Pays-Bas, Marie-Élisabeth d’Autriche. Celle-ci aurait oublié de faire éteindre les bougies de son appartement. Quoiqu'il en soit, dans ce palais comprenant beaucoup de bois, le feu se répand très rapidement; les pompiers munis de seaux et de seringues à eau ne parviendront pas à l'endiguer, d'autant qu'un froid très intense gèle l'eau durant le transport. Le protocole étant strict, on empêche en outre les pompiers d'accéder au foyer de l'incendie...
Pour comprendre l'histoire de la Belgique, il faut se concentrer un tout petit peu: un jour elle est bourguignonne, puis tout-à-coup espagnole, autrichienne, française, hollandaise,... même les Belges de souche s'y perdent un peu...Toujours est-il que sur les restes du Coudenberg il y a actuellement des constructions néoclassiques datant de la fin du 18ème siècle, l'époque où nous étions devenus autrichiens et où Charles-Alexandre de Lorraine, beau-frère de Marie-Thérèse d'Autriche, était gouverneur des Pays-Bas autrichiens, un gouverneur "étranger" mais néanmoins très apprécié par la population.
Que reste-il de ce Coudenberg incendié?
Ce qu'il en reste se situe sous le niveau des rues actuelles. ll s'agit du niveau inférieur de certaines pièces du palais et notamment de l'Aula magna : cette pièce a connu des évènements extraordinaires, en particulier l’émancipation et l'abdication de Charles-Quint. Le niveau inférieur correspondait aux cuisines et au lieu de stockage de la nourriture.
On découvre également une rue, la rue Isabelle, créée par l'infante Isabelle pour pouvoir se rendre en droite ligne du palais jusqu'à la collégiale Saints-Michel-et-Gudule. Elle dût pour ce faire exproprier le Grand Serment des Arbalétriers mais elle construisit en compensation la Domus Isabellae à l'intention du Grand Serment des Arbalétriers et de la Cour. Le quartier a été rasé au début du 20ème siècle pour permettre la construction du Palais des Beaux Arts de Victor Horta.
Une chapelle avait été construite avec deux niveaux de soubassement pour qu'en dépit du dénivelé du terrain, elle reste à hauteur du rez-de chaussée de l'Aula magna. Ce sont donc ces parties basses qui n'ont jamais eu de fonction rituelle que l'on peut voir maintenant.
Des hôtels particuliers de notables étaient construits aux abords du palais, dont l'hôtel d'Hoogstraeten dont on peut encore voir une partie des murs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.