Le Rhin est le plus long fleuve (1.237 kms) qui se jette dans la mer du Nord ; il traverse ou longe 6 pays européens. Navigable sur une grande partie de son cours (883 kms), le Rhin est le fleuve le plus fréquenté du continent.
Étymologiquement, son nom provient tout simplement du mot rivière ou fleuve en indo-européen qui donna, notamment, également naissance aux mots rénus (celtique), rivus (latin), rio (espagnol)...Le "h" semble être un ajout non étymologique.
Le Rhin est bien présent dans les arts plastiques, souvent figuré en sculpture comme un vieil homme, le "Vater Rhein" et abondamment représenté en peinture, notamment par Turner.
Mais, penchons-nous plutôt sur la littérature...
"Le Rhin, le Rhin est ivre où les vignes se mirent,
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter... "
(extrait de Nuit rhénane d’Apollinaire, avec une superbe allitération que j'ai soulignée)
A la fois sauvage et majestueux, le Rhin a inspiré bon nombre de poètes et écrivains de nationalités diverses, tels Lord Byron, Ann Radcliffe, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Dumas, Daudet, Lamartine, Goethe, Hölderlin....Mais écoutons cette description du fleuve par Victor Hugo:
"Le Rhin réunit tout. Le Rhin est rapide comme le Rhône, large comme la Loire, encaissé comme la Meuse, tortueux comme la Seine, limpide et vert comme la Somme, historique comme le Tibre, royal comme le Danube, mystérieux comme le Nil, pailleté d’or comme un fleuve d’Amérique, couvert de fables et de fantômes comme un fleuve d’Asie."
(extrait de Le Rhin, Victor Hugo)
Et puisque V. Hugo y fait allusion, le Rhin est aussi le lieu qui abrite d'innombrables "fables et fantômes". Pensez, par exemple, à l'Anneau du Nibelung dont le prologue est "L'or du Rhin". Mais pensez avant tout à cette "sorcière blonde aux yeux pleins de pierreries":
"À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde"
(La Loreley, Apollinaire)
Il est bien possible que des naufrages répétés dus à une difficulté technique de navigation à cet endroit précis du fleuve aient alimenté la légende de la Loreley (ou Lorelei) mais au-delà de cela, il faut avant tout retenir sa dimension psychique et symbolique: l'homme qui est incapable de résister à ses propres pulsions et qui ne peut juguler ses passions égoïstes court droit à sa propre perte (sur fond de réchauffement climatique et de menace pour notre descendance, ce message me paraît prendre toute sa pertinence).
lien (sites archéologiques d'Amérique précolombienne et de Polynésie): arqueomick.blogspot.com
mercredi 15 août 2018
dimanche 5 août 2018
MERIDA, MEXIQUE
1/ Le nom de la ville, son origine, sa dimension
La Mérida yucatèque a emprunté son nom à une ville d'Estrémadure car cette région frontalière avec le Portugal, étant l'une des plus pauvres d'Espagne à l'époque de la Conquista a vu naître beaucoup de conquistadors, dont Cortés.Mérida n'a pas été implantée sur un terrain vierge mais bien, comme de coutume, sur une ville maya préexistante (T'ho ou Ichkanzihóo, cité des cinq collines, en référence à ses pyramides) dont les monuments ont été démontés à des fins de récupération de matériaux de construction.
La ville est à distance d'une trentaine de kilomètres de la côte et comprend plus d'un tiers des habitants du Yucatan (population Yucatan 2015: 2.097.000, celle de Merida 2015: 892.000)
2/ Architecture
La ville coloniale fut fondée en 1542 par Francisco Montejo "el mozo" (le garcon). Trois conquistadors portaient le nom de Francisco Montejo, si bien qu'il fallait les différencier; la famille comprenait en effet le père de el mozo, soit el adelantado et le neveu de ce dernier, el sobrino. Le centre historique est l'un des plus étendus d'Amérique.
La cathédrale de San Ildefonso, la première sur le continent, fut construite entre 1562 et 1599
3/ La Casa Montejo
Cette maison constitue un magnifique exemple de l'architecture plateresque. On y voit notamment des allusions à la Conquista, dont des conquistadors ayant sous les pieds les têtes de leurs ennemis. Deux personnages particulièrement poilus et munis de massues sont représentés sous le conquistadors4/ Un tout petit mot sur le plus vieil hôtel de la ville
Le Gran Hotel fut inauguré en 1901; il mélange des éléments coloniaux (les pièces donnent sur un atrium) avec le style néoclassique français (colonnes à chapiteaux corinthiens). Le tout est élégant et sans lourdeur. L'hôtel ressemble à un musée. Il a été fréquenté par beaucoup de gens célèbres dont Fidel Castro, Lindbergh, Sandino...La superbe Casa Montejo
Gran hotel
Pays/territoire :
Mérida, Yucatán, Mexique
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